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Si vous fumez, vous connaissez le problème : 99 % des gens qui vous demandent une cigarette sont vraiment, vraiment, mais VRAIMENT, NULS ! C’est navrant, ils ne savent définitivement pas s’y prendre et au lieu d’obtenir satisfaction, ils énervent.

Dans ce post, je vais vous montrer, taxeurs, une façon vraiment efficace de le faire et qui marche à tous les coups. Car demander une cigarette à quelqu’un n’est absolument pas un acte répréhensible, surtout que la personne en face de vous a surement déjà été dans votre situation. Écoutez bien et je vous en prie, retenez cette leçon !

Alors que font exactement les taxeurs pour m’énerver ? On en rencontre grossomodo deux types :

• Ceux qui fondent sur moi et me demandent frontale-ment « vous auriez une cigarette ? »
• et ceux qui mettent un peu plus de formes, en commençant déjà par un « bonjour » et en finissant par « s’il vous plait » ou même en faisant un sourire et les « yeux doux » pour certaines ;).

Même si la deuxième catégorie est plus agréable et mieux élevée, je les met tous dans le même panier. Ils sont NULS car complètement inefficaces ! Dans 99,999 % des cas, ça tend juste à m’énerver et je rétorque que je n’en ai plus (si je suis d’humeur polie).

Ici, je vais vous montrer comment sortir de ça et comment il faut faire exactement pour obtenir satisfaction à tous les coups … même avec moi. Alors s’il vous plait, je vous en prie, si un jour vous venez me demander une cigarette, FAITES LE BIEN, vous n’aurez plus d’excuse après avoir lu ce post.

Ce post est évidemment une application amusante mais non moins réelle et efficace de la construction d’un pitch que j’avais présenté ici. Car, quel que soit l’objet d’une demande que l’on fait à quelqu’un, que ce soit professionnel comme là et là ou personnel comme ici, il s’agit de communication et la communication suit toujours les mêmes règles.

Le problème du taxeur

Donc, pratiquement à chaque fois qu’un taxeur s’approche de moi et me fais son mini pitch rikiki, je ressent invariablement une réponse négative venir du plus profond de moi même, avant même que la personne ait fini. Le problème vient clairement du message qu’elle me transmet. Examinons un instant ce qui est véhiculé par la communication d’un taxeur lambda. Que du négatif.

1. Il débarque comme un boulet dans mon monde
2. Il me balance à la figure son problème, brut de brut.

Alors immédiatement il y a plein de vilaines pensées qui me traversent l’esprit : Tu es qui d’abord ? Pour quelle raison je te donnerai une cigarette ?  Moi aussi j’ai sorti 5,8 € pour mon paquet , pourquoi pas toi ? etc. Comment pourrais je être plus  indifférent à leur demande ? Je pense que c’est un peu comme ça pour tout le monde non ?

Juste un problème de structure

Je vais vous montrer que c’est juste un problème de structure du pitch et qu’en le changeant un petit peu on peut faire mouche à tous les coups ! Tout d’abord, il faut vraiment considérer votre interlocuteur, ses problématiques évidentes du cout des cigarettes et le fait que pour beaucoup, la pause clope est un moment pour soi dans lequel on adore pas être dérangé. Une fois ça bien en tête, considérez le pitch suivant :

Vous vous avancez vers votre « proie » avec une pièce de 50 centimes à la main et vous dites :

« Bonjour, excusez moi de vous déranger, je suis embêté je ne trouve plus mes cigarettes (ou tout autre excuse appropriée, comme mes cigarettes sont restes au bureau etc), pourriez vous m’en vendre une ? »

Tout simplement. En procédant comme ça, non seulement j’ai toujours obtenu la cigarette recherchée et en plus on a toujours refusé les 50 centimes !

Pourquoi ?

La seule raison est que mon pitch est structuré et contient tous les ingrédients nécessaires au déclenchement d’une action appropriée. Examinons cela à partir de la matrice de DILTS présentée ici. Je vous rappelle que cette pyramide donne l’ordre dans lequel on doit présenter nos idées pour qu’elles soient perçues correctement et de façon fluide par notre interlocuteur.

1/ IDENTITE. Je commence par présenter l’identité de la relation de communication que j’engage. Pour ça, le taxage de clope habituel a besoin d’être recadré 2 fois tant il est perçu négativement : La première fois avec la pièce de 50 centimes qui crée la confusion par rapport aux taxeurs lambda. La deuxième fois avec un « excusez moi de vous déranger » classique et poli qui permet de faire savoir à votre interlocuteur que vous vous souciez de lui.

2/ CROYANCE. Il faut formuler  très vite la raison pour laquelle je le dérange. Une fois sur deux il est solidaire, car il s’est surement retrouvé un jour dans cette situation.

3/ CAPACITE. Ça s’est le point que les taxeurs les plus polis oublient. Avant de déclencher un comportement quelconque, il faut absolument amener une capacité. C’est la règle et ce sont la pièce de 50 centimes et votre offre d’acheter la cigarette qui jouent ce rôle. Ce geste a en plus l’intérêt de renforcer l’attention que vous portez à votre interlocuteur.

4/ COMPORTEMENT. Finalement, si tout ça est mené de façon fluide vous déclenchez inexorablement le comportement souhaité !

Le pitch gagnant est donc le suivant :

« Bonjour, excusez moi de vous déranger, je suis embêté je ne trouve plus mes cigarettes, pourriez vous m’en vendre une ? »

Donc à partir de maintenant, chers taxeurs, vous n’avez plus d’excuse !